mar

24

mai

2011

Les biodéchets des professionnels suivis au gramme près

Crédit photo : La République des Pyrénées Crédit photo : La République des Pyrénées

Près de la moitié des biodéchets de notre territoire sont produits par des professionnels de la restauration et les commerces alimentaires. Afin de valoriser cette matière organique, l'Agglo a lancé en mars une opération test de collecte des biodéchets des professionnels dans 35 établissements.

 

Restes de légumes, de viande, de fruits, de pain… Nos poubelles contiennent 32 % de biodéchets. Plutôt que les brûler dans un incinérateur, pourquoi ne pas chercher à les valoriser sous forme de compost ? Il suffit de trier. C'est ce que font les habitants des zones pavillonnaires depuis 6 ans en triant leurs biodéchets dans les bacs marron. L'Agglo souhaite étendre ce dispositif aux établissements professionnels des métiers de bouche : cantines scolaires, restaurants d'entreprise, maisons de retraite, supermarchés, hôtels, restaurants.... 35 d'entre eux se sont portés volontaires, parmi lesquels les Halles de Pau, l'hôtel Ibis à Lescar, Intermarché de Billère, le restaurant du Conseil général et celui de l'Université, le lycée professionnel André Campa à Jurançon, la maison de retraite Les lilas à Pau..... pour participer à cette opération test. Pendant 8 mois, l'entreprise Véolia collecte ces biodéchets séparément, deux fois par semaine, dans des bacs équipés d'une puce afin d'identifier l'établissement et de relever le poids du bac. Ils sont ensuite transportés sur le site de Cap Ecologia à Lescar pour être transformés en compost.

 

Dans les cantines et restaurants scolaires, chacun trie au moment de rendre son plateau, comme au lycée André Campa à Jurançon : les trognons de fruits, restes de poulet, serviettes en papier par exemple dans une poubelle, le pain dans une autre et les autres déchets (pots de yahourt, papiers de fromage..) dans la troisième. « Le développement durable comporte un aspect éducatif. On trie à la maison, il n'y a pas de raison qu'on ne le fasse pas aussi à l'école et sur son lieu de travail » rappelle Marc Jubault-Bregler, vice-président de la commission environnement à l'Agglo. Avis partagé par Noémie, demi-pensionnaire au lycée : « Je trouve que c'est bien de trier, je fais un geste pour protéger la planète. Et je fais aussi plus attention, je prends moins de pain parce que je sais que je ne le finis pas ». Dans les autres établissements, le tri a lieu en cuisine lors de l'élaboration des repas. Au bout d'un mois, 6 tonnes en moyenne sont collectées chaque semaine !

 

Ce test permettra de connaître la nature des déchets dont les gens se débarrassent et de fabriquer un meilleur compost. Et ce n'est pas anodin : on estime en effet que 150g de biodéchets sont générés en moyenne par repas. Le Grenelle de l'environnement et la création d'une fiscalité sur les activités polluantes encouragent les collectivités à développer des filières de traitement moins coûteuses, comme le compostage. Car, rappelle Marc Jubault-Bregler, «le biodéchet n'est pas un déchet, c'est de la matière organique. Composter c'est la méthode la plus naturelle pour traiter la matière organique. C'est ce qui se passe tous les jours en forêt ».

 

Le test mené en ce moment dans l'agglomération est financé pour moitié par la Communauté d'agglomération, l'Ademe (30 %,) le Conseil général (10 %) et la région Aquitaine (10%).

 

Cette vaste étude permettra également de savoir si le dispositif peut être étendu à l'ensemble des professionnels, avec « un prix incitatif inférieur à celui au litre des ordures ménagères » pour la redevance spéciale.

 

Près de la moitié des biodéchets de notre territoire sont produits par des professionnels de la restauration et les commerces alimentaires. Afin de valoriser cette matière organique, l'Agglo a lancé en mars une opération test de collecte des biodéchets des professionnels dans 35 établissements.

 

 

Restes de légumes, de viande, de fruits, de pain… Nos poubelles contiennent 32 % de biodéchets. Plutôt que les brûler dans un incinérateur, pourquoi ne pas chercher à les valoriser sous forme de compost ? Il suffit de trier. C'est ce que font les habitants des zones pavillonnaires depuis 6 ans en triant leurs biodéchets dans les bacs marron. L'Agglo souhaite étendre ce dispositif aux établissements professionnels des métiers de bouche : cantines scolaires, restaurants d'entreprise, maisons de retraite, supermarchés, hôtels, restaurants.... 35 d'entre eux se sont portés volontaires, parmi lesquels les Halles de Pau, l'hôtel Ibis à Lescar, Intermarché de Billère, le restaurant du Conseil général et celui de l'Université, le lycée professionnel André Campa à Jurançon, la maison de retraite Les lilas à Pau..... pour participer à cette opération test. Pendant 8 mois, l'entreprise Véolia collecte ces biodéchets séparément, deux fois par semaine, dans des bacs équipés d'une puce afin d'identifier l'établissement et de relever le poids du bac. Ils sont ensuite transportés sur le site de Cap Ecologia à Lescar pour être transformés en compost.

 

Dans les cantines et restaurants scolaires, chacun trie au moment de rendre son plateau, comme au lycée André Campa à Jurançon : les trognons de fruits, restes de poulet, serviettes en papier par exemple dans une poubelle, le pain dans une autre et les autres déchets (pots de yahourt, papiers de fromage..) dans la troisième. « Le développement durable comporte un aspect éducatif. On trie à la maison, il n'y a pas de raison qu'on ne le fasse pas aussi à l'école et sur son lieu de travail » rappelle Marc Jubault-Bregler, vice-président de la commission environnement à l'Agglo. Avis partagé par Noémie, demi-pensionnaire au lycée : « Je trouve que c'est bien de trier, je fais un geste pour protéger la planète. Et je fais aussi plus attention, je prends moins de pain parce que je sais que je ne le finis pas ». Dans les autres établissements, le tri a lieu en cuisine lors de l'élaboration des repas. Au bout d'un mois, 6 tonnes en moyenne sont collectées chaque semaine !

 

Ce test permettra de connaître la nature des déchets dont les gens se débarrassent et de fabriquer un meilleur compost. Et ce n'est pas anodin : on estime en effet que 150g de biodéchets sont générés en moyenne par repas. Le Grenelle de l'environnement et la création d'une fiscalité sur les activités polluantes encouragent les collectivités à développer des filières de traitement moins coûteuses, comme le compostage. Car, rappelle Marc Jubault-Bregler, «le biodéchet n'est pas un déchet, c'est de la matière organique. Composter c'est la méthode la plus naturelle pour traiter la matière organique. C'est ce qui se passe tous les jours en forêt ».

 

Le test mené en ce moment dans l'agglomération est financé pour moitié par la Communauté d'agglomération, l'Ademe (30 %,) le Conseil général (10 %) et la région Aquitaine (10%).

 

Cette vaste étude permettra également de savoir si le dispositif peut être étendu à l'ensemble des professionnels, avec « un prix incitatif inférieur à celui au litre des ordures ménagères » pour la redevance spéciale.